mercredi 23 mai 2012

Bombay


Il n'est pas évident d'accepter que votre vie puisse basculer en une fraction de seconde. Moi cette fameuse fraction de seconde je l'ai vécue lors d'un accident. Quand au réveil, le vétérinaire m'a dit « nerfs de l'épaule sectionnés » j'étais loin de penser à une amputation.

Alors bien sûr, suite à ce traumatisme j'aurais pu en vouloir au monde entier, pleurer sur mon sort, baisser les pattes, mettre ma gamelle de côté, trouver le monde injuste, pleurer sur ma « différence » … Mais j'ai préféré me battre.

Il ne sert à rien de se plaindre, c'est juste une perte de temps. Trois heures après ma douloureuse opération je réclamais déjà des câlins en remuant la queue. Pour les changements de pansement j'assure un max, même si je dois tout de même vous avouer que par moment il faut serrer les crocs.

Bon en même temps, je suis un mec alors forcement je vous la joue « dur à cuir. » Mais j'admets que c'est surtout une façade et que derrière cela il y a bien sûr un énorme « cœur à prendre. »

Pourquoi une patte en moins devrait-elle mettre un terme à ma volonté et mon besoin de tendresse, d'amour ? Au contraire ceux ci se sont multipliés au moins par mille depuis l'accident. Les câlins et les papouilles des enfants j'en demande, j'en redemande et je ne m'en lasserai jamais puisque je suis un véritable « pot de colle » qui assume !

Pourquoi mes qualités auraient elles disparues comme par enchantement suite à ce coup du sort ? Je suis toujours obéissant, propre et pas question pour moi d'aller voir ailleurs dès qu'une occasion se présente, je ne suis vraiment pas du genre fugueur. Pour les balades même sportives, pas de problème non plus, je continue sur trois pattes à gérer « grave. »

Je me suis tellement accroché pour surmonter cette épreuve que cela doit bien mériter une récompense ... J'aimerais tellement que ce soit ma part de bonheur, je vous attends !

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